Afrique du Nord

Politique en Algérie : histoire, fonctionnement, institutions

L’Algérie est un Etat africain et arabe nommée la RADP ou République Algérienne Démocratique et Populaire. Ce pays qui se situe en nord-ouest de l’Afrique se démarque par de nombreux caractères très intéressants. En effet, c’est le pays le plus grand d’Afrique, du monde arabe et également du bassin méditerranéen avec une superficie de 2 238 741 km2. Il a comme capitale la ville d’Alger qui est aussi la ville la plus peuplée du pays et est située au nord. Il partage ses frontières avec de nombreux territoires dont le Maroc, la Tunisie, la Libye, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Sahara occidental.

Sommaire

Histoire politique

L’Algérie obtient son indépendance le 5 juillet 1962 à la suite de 132 ans de colonisation française et 8 ans de guerre contre la présence coloniale. Le Front de Libération Nationale (FLN) prend ainsi la direction du pays et règne en tant que parti unique jusqu’en 1989.

Ahmed Ben Bella est le premier Président de l’Algérie, il est désigné mais pas élu. Il est cependant destitué en 1965 à la suite d’un coup d’Etat mené par son ministre de la défense : Houari Boumédiène.

Houari Boumédiène prend alors le pouvoir et se tourne vers le socialisme. Durant son mandat, il nationalise le gaz et le pétrole et l’Algérie connaît un développement économique phénoménal. Sa politique servira d’exemple à d’autres fameux dirigeants comme Mouhammar Kadhafi ou Saddam Hussein. Il meurt en 1978, laissant derrière lui un bilan des plus positifs pour l’Algérie.

Chadli Bendjedid prend ensuite la tête de l’Etat algérien en 1979 et continue la politique d’arabisation.

L’Algérie fait une tentative de démocratisation à partir de 1988 qui aboutit à la démission de Bendjedid en 1992.

La période entre 1991 et 2002 est marquée par la guerre civile algérienne qui se soldera par la victoire de l’armée du gouvernement. Entre temps, plusieurs dirigeants se succèderont dont Mohamed Boudiaf (assassiné le 29 juin 1992 en plein discours), Ali Kafi, remplacé par Liamine Zéroual.

Liamine Zéroual, au pouvoir à partir de 1994, organise desen 1995 pour légitimer son pouvoir à la suite de pressions diplomatiques. Il est élu à la suite de ces élections mais mets fin prématurément à son mandat en 1999 qui n’était censé se terminer qu’en 2000.

Présidence actuelle

Abdelaziz Bouteflika est l’actuel Président de la République en Algérie qui a succédé à Liamine Zéroual en 1999. Il en est à son troisième mandat et compte se représenter à sa succession pour les élections présidentielles qui sont prévues pour le mois d’avril prochain.

Au pouvoir depuis maintenant presque 20 ans maintenant (1999 à 2019), il est pour l’instant le seul favori pour les prochaines élections. En effet, Bouteflika a toujours dominé les élections avec des victoires écrasantes (73,8 % en 1999, 85 % en 2004, 90,2 % en 2009 et 81,5 %  en 2014) et pourrait garder son poste ad vitam aeternam à moins d’un grand évènement très inattendu et très peu probable.

Sa première accession au pouvoir en 1999 était assez controversée mais il a su se légitimer et gagner par la suite le cœur du peuple Algérien en réussissant le processus de réconciliation nationale en 2002 et à cesser les actes de terrorismes grâce à de bons consensus.

De plus, grâce à sa politique, l’Algérie est, depuis 2011, le pays le plus développé d’Afrique continentale.

Le président Bouteflika s’était présenté en tant que candidat indépendant lors de ses 2 premières élections (1999 et 2004) avant de devenir le président d’honneur du Front de Libération Nationale (FLN) en 2005.

En outre, il cumule à la fois la fonction de Président de la République et Ministre algérien de la Défense nationale depuis janvier 2005.

Cartographie politique

La constitution algérienne encourage la libéralisation de la vie politique, c’est pourquoi elle compte aujourd’hui plus de 40 partis politiques dont les principales sont :

  • A droite, il y a le Front de Libération Nationale qui est le parti qui a fait élire le plus de présidents dont l’actuel. Il y a également le Rassemblement National Démocratique, dissident du FLN qui est le troisième parti national ;
  • A gauche, on peut compter le parti islamiste Mouvement pour la réforme nationale, l’actuel deuxième parti national et principal opposant et le Front des Force Socialistes qui est l’opposant historique du FLN et qui prône le socialisme pur ;
  • A l’extrême gauche, le Parti des travailleurs, seul parti dirigé par une femme ;
  • A l’extrême droite, le Front islamique du salut qui a été interdit suite à son idéologie qui a conduit à des violences lors de la décennie noire ;
  • Au centre, quelques petits partis qui jouent des rôles peut conséquente dans la vie politique du pays en général.

Les institutions en place

Comme la plupart des républiques démocratiques, l’Etat algérien compte 3 principales institutions (exécutif, législatif et judiciaire). Mais à ces 3 institutions s’ajoutent 2 autres (le Haut Conseil Islamique ou HCI et le Haut Conseil de Sécurité ou HCS) qui lui sont propre.

Le pouvoir exécutif

Au sommet de l’exécutif se trouve le Président de la République qui est élu au suffrage universel direct. Son mandat est normalement de 5 ans renouvelable une seule fois mais cela fut retiré lors d’un vote à main levée au niveau du parlement algérien le 8 novembre 2008.

Ensuite il y a le gouvernement, dirigé par le premier ministre et composé par les différents ministres.

Le pouvoir législatif

Le Parlement est composé de l’Assemblée Populaire Nationale composée des représentants élus lors des élections législatives et de du Conseil de la Nation dont les membres sont les 2/3 élus au suffrage universel indirect par les élus des Assemblés Locales et les 1/3 désignés par le Président de la République.

Outre le Parlement, le Conseil Constitutionnel est chargé de veiller au respect de la Constitution, notamment lors des différentes élections. Il est constitué de 9 membres dont 3 désignés par le Président de la République, 2 élus par l’Assemblée Populaire Nationale, 2 élus par le Conseil de la Nation, 1 élu par la Cour Suprême et 1 élu par le Conseil d’Etat.

Le pouvoir judiciaire

Cette institution est composée par la Cour Suprême qui contrôle les cours et les tribunaux et le Conseil d’Etat quant à lui à une compétence judiciaire classique et une compétence consultative originale.

Politique étrangère

Depuis son indépendance, l’Algérie n’est pas en reste par rapport à la politique étrangère. Bien qu’au début, la France-Algérie tenait encore une grande place, l’Algérie a commencé à s’émanciper considérablement, surtout grâce une grande collaboration économique et militaire avec l’URSS malgré son « non-alignement ».

Un peu plus tard, l’Algérie prend part à la guerre du Kippour en déclarant la guerre à Israël et en envoyant des troupes pour aider les Egyptiens. Il interviendra également en tant que pacificateur entre l’Iran et l’Irak ainsi que durant la crise du Liban. Il développe cependant un conflit avec le Maroc concernant le Sahara occidental.

Par ailleurs, l’Algérie fait partie de nombreuses organisations internationales comme l’Union Africaine (UA), le Ligue Arabe, l’Organisation des Nation Unies (ONU), l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et l’Union pour la Méditerranée.

Politique et religion

Etant un pays arabe, la religion islamique joue un rôle primordial dans tous les aspects du pays, mais plus particulièrement dans la politique. Anciennement chrétienne, l’Algérie se convertit à l’Islam grâce à l’arrivée des musulmans vers le XVIIème siècle. De nos jours, 99 % de la population algérienne est musulmane, d’où l’obligation d’un gouvernement musulman et l’application les préceptes musulmans.

Pour conclure, l’Algérie a connu une longue histoire pour en arriver où il se trouve aujourd’hui. Bien qu’il soit un pays démocratique sur papier, son actuel chef d’Etat se dirige vers une présidence à vie qui ne déplait pas spécialement au peuple qui constate le développement qu’il a su apporté en plus de la réconciliation nationale.

 

 

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Mohamed

J'habite Casablanca, la plus belle ville au monde ! Je suis également fière de contribuer aux articles d'Afrique-du-nord.com

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